Récit de la course : Ultra Trail du Mont Blanc 2009, par Tercan

L'auteur : Tercan

La course : Ultra Trail du Mont Blanc

Date : 28/8/2009

Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)

Affichage : 2462 vues

Distance : 166km

Objectif : Objectif majeur

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Un UTMB mi figue mi raisin

L'UTMB c'est...


Un ultra trail de montagne comme un autre... ou presque.
Celui-ci à l'avantage de proposer un parcours dont l'intérêt est difficilement égalable : le tour du massif du mont blanc...

Je pourrais décrire mon UTMB comme un truc de furieux en balançant simplement des chiffres 'chocs' que les non-initiés prendront avec toute la 'démesures' souhaitée :
* 166 km de montagnes
* 9400 mètres de dénivellation positive... et autant négative
* 3 pays traversés (France, Suisse et Italie)
* 2 nuits complètes à passer en montagne... sans dormir ou presque : en avançant toujours et encore
* 46 heures de limite horaire maximum
* Environ 2300 partants... plus de 1000 abandons
* Entre 15 et 20 litres d'eau absorbés pendant la balade
* ...

Je pourrais également le décrire comme une succession de choses plus abstraite que j'ai vécu :
* Une superbe balade dans un cadre magique
* L'expérience magique de courir de nuit en montagne
* Une émotion difficilement descriptive au moment du départ
* Des dizaines de rencontre très sympathiques lors de la course
* Une super opportunité de me tester physiquement, de réfléchir à pas mal de choses, d'être 'seul' malgré la foule, de découvrir de nouvelle limite, ...
* La sensation extraordinaire de me sentir simplement être en vie... et d'en profiter
* Avoir une démonstration du soutient permanent que j'ai eu de la part de ma femme... sans qui le tour ne se serait pas dérouler comme celui-ci.

C'est plutôt avec cette deuxième description que je vois un sens à cet UTMB.
Bref, c'est donc avec beaucoup de passion et de plaisir que j'ai préparé cette course pendant 2 ans.
L'an dernier j'ai fait mes gammes sur le CCC, gammes que j'ai confirmer lors de la magnifique montagn'hard en juillet dernier.
Comme l'an dernier, ma saison de trail 2009 à été semé d'embuche : tendinite aux 2 tendons Achille, suivi d'une tendinite au genoux...
Comme l'an dernier, ma saison de trail 2009 à été longue et j'en avais franchement ras le bol des entrainements sur la fin...
Comme l'an dernier, ma saison de trail 2009 ne m'a pas vu abandonner (un arrêt de course forcé sur la Merrell, mais pas d'abandon volontaire)
Comme l'an dernier, mon poids à été révu à la baisse... 79kg au lieu de 82-83 en temps normal
Comme l'an dernier, ma saison de trail 2009 n'aurait jamais eu cette conclusion sans ma femme et ma fille...

L'avant course


Les mois d'entrainements se sont succédés pour finalement m'amener sur l'UTMB avec un peu plus de 60 km de dénivelé positif dans les jambes depuis le début de l'année.
Ses mois d'entrainements ont nécessités pas mal de 'jonglages' avec mon agenda, afin de ne pas trop empiéter sur la vie familiale.
Le fait de ne pas avoir 'énormément' de temps pour m'entrainer, m'oblige à ne pas 'louper' trop d'occasion... la non motivation d'aller s'entrainer, les blessures, la pluie ou l'orage, les fortes chaleurs, la froideurs des midis d'hiver, ... tout cela ne peut pas rentrer en compte dans ma planification... c'est épuisant de devoir 'saisir' toutes les opportunités possible afin de maximiser son entrainement en minimisant son impact sur la vie de famille... mais dans mon cas c'est soit ça... soit pas de trail.
Sur l'ensemble, ma saison de trail 2009 à été très difficile, j'ai connu de gros coup de mou en juin, puis c'est revenu...
La montagn'hard m'a redonner un coup de boost, puis de nouveau un coup de ras le bol direct derrière... mais l'UTMB approchant, la motivation est revenue et les sorties longues se sont succédées.
J'arrive donc confiant une semaine avant le départ... puis c'est le stress : souci gastrique les 3 jours avant l'UTMB... pourvu que ça ne gâche rien...

L'attente du départ


Je pars sur Chamonix le vendredi matin de Evian après un petit déjeuner en famille.
Je me gare au parking Grepon qui est gratuit pour les coureurs, gratuit, mais assez loin de centre ville.
Puis direction retrait des dossards, qui, contrairement à l'an dernier se déroule très très vite... décidément l'organisation de cette course est vraiment impressionnante : le moindre couac une année est corrigée l'année suivante.
Avec mon dossard j'obtient le sac coureurs que l'organisation nous amènera à mi-course (Courmayeur)... je retourne donc à la voiture pour préparer ce sac de mi-course.
Je file ensuite mangé un plat de pâte bolognaise puis je vais faire une sieste dans l'hôtel qu'à réserver Nathalie et Stéphane qui partiront sur la TDS le lendemain.
Je dors jusque 16 heures puis je retourne à la voiture me préparer... le stress monte...
Je file sur la ligne de départ environ 1 heure avant le départ, il y a déjà foule.
Je tombe sur Manu, Céline, Raphaël et Jérôme avec qui je discute un peu... et prends 2-3 conseils pour le départ :)
Puis je file m'asseoir à l'ombre au milieu des coureurs en attendant le départ.
Il reste 30 minutes et 'Conquest of Paradise' commence à retentir... les frissons suivent instantanément.
J'ai hâte que ce soit le départ qu'on soit enfin lâché parce que là, franchement, c'est un mélange de stress et d'émotion que j'aimerai bien ne plus avoir :)
Mme Poletti fait son discours est c'est le décompte... de 10 à 0... à c'est parti...........

Chamonix -> Les Chapieux

50.1 km - 2862 D+ - 2268 D-
Le départ est donc donné et je me retrouve en milieu de peloton environ.
J'ai reçu un SMS de Nath et je sais qu'elle m'attends après la sortie du premier virage, je la vois et arrive à faire en sorte qu'elle me voie aussi dans ce dense peloton.
Je croise aussi Manu et Céline qui sont là pour encourager les potes. Puis Yann (Yantri) qui me double comme une fusée.
Je fais également la connaissance de Françoise qui m'apprends que c'est la soeur de Alain (Khanardô) avec qui j'ai eu le plaisir de finir la montagn'hard main dans la main.
Et enfin je me fait rattraper par Susan qui tente également son premier UTMB.
Le départ me fais peur, il s'agit d'un long faux plat à tendance descendante sur 8 long kilomètres... pour le piètre coureur que je suis partir trop vite sur cette portion 'facile' pourrait me coûter très cher.
Je me concentre donc pour rester très facile pendant cette portion, portion pendant laquelle on fais le Yo-Yo avec Susan.
J'arrive finalement aux Houches ou j'arrive à faire un ravitaillement très rapide (j'avais peur que la foule m'oblige un ravitaillement long comme l'an dernier à Bertone) et je poursuit ma route.

La suite de la balade nous propose une montée d'environ 800 mètres sur La Charme.
Au début de cette montée on tombe sur Thomas Lorblanchet qui à dû abandonner sur la CCC (c'était le grand favori) et qui est venu encourager les coureurs de l'UTMB malgré tout... je discute quelques seconde avec lui et poursuit ma route : un des grands 'privilèges' du trail, l'élite reste dans la majorité des cas très très abordable... et ils ne se prennent pas la tête :)
Sur la montée, le soleil commence à se coucher et nous propose une vue sur un mont blanc qui prend une teinte légèrement rosé... un moment magique pour tous les passionnés de montagne.

Au sommet de La Charme, il y a un peu de brouillard et ça caille un peu, de plus la nuit est maintenant bien installée : je déroule mes manchons de cycliste afin de me couvrir les bras et poursuit dans la descente.
Première vrai descente donc, et finalement elle se passe bien : aucune douleur au genoux, tout va bien.
J'arrive à Saint Gervais et c'est la folie. Il y a des tonnes de supporters et surtout beaucoup d'enfant survoltés qui veulent tous qu'on leur tape dans les mains. C'est vraiment une superbe ambiance et ça donne vraiment la pêche.
Pour ma part j'ai à ce moment là 30 mn d'avance sur mon plan le plus optimiste de 41h... temps que je sais ne pas pouvoir tenir pour un premier essai sur l'UTMB... j'espère ne pas être parti trop vite, mais ne même temps j'ai toujours été sur la réserve jusqu'à présent.

A Saint Gervais on étais au point le plus bas de cet UTMB, environ 800 mètres d'altitude, et au programme maintenant une très longue montée à presque 2500 mètres à la croix du bonhomme... presque 1700 mètres de positif à se faire d'un coup, c'est énorme...
Cette montée est heureusement pourvu de 2 ravitaillements : Les Contamines et La Balme.
Première étape donc rallié Les Contamines, la partie qui me fait le plus soucis dans ce début de course... en effet il s'agit d'une dizaine de kilomètres ou l'on en prends 'que' 350 mètres de positif sur un terrain vallonnée... tous ce que je déteste. Et ça se concrétise sur le terrain, il faut sans cesse courir, marcher, courir, marcher et ça n'avance pas... je commence déjà à en avoir ras de bol et on est à peine au kilomètres 30...
Je passe néanmoins le ravitaillement et poursuit la montée sur la Balme en sachant qu'à partir de maintenant ça va monter franchement et que ça devrait mieux aller pour moi...
Seulement voilà... c'est pas vraiment le cas, après les Contamines il y a un long plat terrible auquel je n'étais pas préparer... ce plat me fusille moralement, j'en ai marre, vraiment marre, j'ai l'impression de ne pas réussir à rentrer dans cette course que je prépare depuis 2 ans. Et quand le chemin monte plus franchement sur La Balme je me traîne... cet état de fait fini de me démotiver... si même les montées ne passe pas je suis mal barré.
Je suis encore en avance sur le plan 41h et je n'ai pas de pépins physiques, mais j'en ai ras le bol, j'ai envi d'arrêter, tous en sachant que je n'ai aucune raison de le faire...
Bref je me force à poursuivre au moins jusque la base de vie des Chapieux et de voir là bas.

En sortant de la Balme, il me reste un bon 750 mètres de positif pour atteindre le sommet du bonhomme.
Cette montée voit tous mes espoirs s'envoler... c'est un véritable calvaire pour moi qui habituellement adore ce genre de portion montante. Je vais m'arrêter 4 fois rien que dans cette montée et j'arrête pas de me faire doubler... Je n'y suis pas, je n'arrive pas à me mettre dans la course c'est assez déstabilisant. Le morale en berne et la fatigue aidant je pense fortement à l'abandon. Je n'étais vraiment pas préparer à en baver avant minimum Courmayeur, et là, j'en bave depuis quasiment le début.
Arrivé au sommet j'attaque directement la descente toujours très mal. A ce moment là, ma décision est prise : j'abandonne aux Chapieux.
Je descends donc à vitesse papi quand tout à coup, mon IPod me propose un morceau de Noir Désir lors d'un live, live ou B. Cantat se lâche complètement avec une énergie folle et sans m'en rendre compte voilà que je recours... et relativement vite qui plus est... A la fin de la piste, je n'hésite pas une seconde : je la repasse, puis encore une fois... et encore une fois et comme ça au moins 5 fois... et j'ai retrouver la pêche, plus question d'abandonner maintenant... Merci donc à mon Ipod et surtout à [Comme elle vient] de l'album live [En public] de Noir désir.

Aux ravitaillement des Chapieux qui fait office de base de vie, je mange une soupe 'complète' avec pâtes et pois. De toutes façon, depuis le départ de la course, j'ai très vite arrêter les gel et la poudre dans les bidons : j'ai un peu le ventre en vrac et ses produits m'ont écœuré très vite. Par contre, à chaque ravitaillement j'essaye de manger une portion de bouillon de vermicelles.
Je profites également de cette base de vie pour aller dormir 20 minutes dans le dortoir proposé par l'organisation : des dizaines de matelas posé au sol de façon à former un énorme et unique matelas ou s'entasse des dizaines de traileurs épuisés.

Les Chapieux -> Courmayeur

27.4 km - 1491 D+ - 1850 D-
CUMUL : 77.8 km - 4353 D+ - 4118 D-
Après cette pause réparatrice aux Chapieux et ma dernière descente qui s'est finalement pas trop mal passée, je repars confiant pour la suite : une montée de 1000 mètres positif suivi d'une descente de 500 mètres.
Et pourtant que c'est dur... je suis un vrai zombie, j'avance sans plaisirs et sans volontés. Je me demande vraiment ce que je fais ici, je n'ai pas réussi à rentrer dans cette course et même sans soucis physique et sans être menacé par la barrière horaire, je ne me vois pas continuer.
J'arrive pourtant au ravitaillement du Lac Combal je suis donc maintenant en Italie... le jour s'est relevé, mais je suis lessivé. Ivanov, de kikourou, me dira après coup m'avoir vu arriver à ce ravitaillement avec un air de zombi... je le crois sur parole.
Et pourtant... sans vraiment savoir pourquoi, je quitte le ravitaillement et poursuit sur Courmayeur...
Mais je sais qu'à Courmayeur je stopperais les frais... j'en ai ma dose, ça fais maintenant plus de 14 heures que je suis parti et peut-être 10 heures que j'ai envi d'abandonner... il me reste au bas mot 30 heures de courses à faire, s'en est trop je n'y arriverais pas... j'arrête à Courmayeur c'est décider.
Je prends donc mon IPhone et appel ma femme pour lui annoncé ma décision de rendre le dossard au prochain ravito.
Je lui explique que je ne comprends pas ma situation : en gros c'est comme si je n'avais pas envi de faire cette course... comme si je refusais 'le combat' sans même vouloir essayer de me défendre un minimum.
Je lui explique que je n'ai pas de douleurs articulaires, pas de difficultés musculaire, mais juste pas envi et que du coup je suis exténué de me forcer à continuer sans plaisir depuis des heures et des heures...
Pas de soucis physiques, pas de difficultés musculaire et pourtant je suis cuit parce que la tête ne veut pas faire marcher toutes cette belle mécanique... quel gâchis, surtout après tout les efforts et les privations faites durant ses 2 années pour cette course... je m'en rends compte et je craque comme un gosse... j'en pleure au téléphone...
Ma femme trouve cependant les mots juste, les paroles qu'il faut et montre surtout une réelle envi que j'arrive au bout... ni une ni deux elle me dit : non tu continue, et moi je pose la petite chez ta soeur et je viens te voir à tous les prochains ravitos... aouhou... c'est pas ce à quoi je m'attendais... maintenant je n'ai plus le choix... si j'abandonne je me décevrais moi-même ce serais déjà dur à accepter, mais décevoir ma femme... nan c'est pas possible, je continu encore, au moins jusqu'à ce que les barrières horaires me sortent si besoin.

Et ce coup de fil à un effet surprenant : on attaque maintenant la montée de l'arrête Mont Favre et je sens que j'ai enfin mes sensations 'normales' de montées : je ne force pas, mais avance vite et du coup double des vagons de concurrents.
Je me dis à ce moment là : ahhh enfin ça c'est le moi que je connais... et au même moment, mon IPod passe JL Aubert [ça c'est vraiment toi]... si ça c'est pas un signe.
Je double et double encore, je vois des groupes plus haut et je les rattrape et les doubles... et là le Ipod passe une reprise de J. Brel faite par M [Au suivant]... décidément, il sont fort chez Apple, ils ont même intégré les listes de musiques qui s'adaptent au conditions du moment(spécial dédicace pour JeFF :))
J'arrive donc juste avant le sommet sur un groupe de 2 Australiens et une Japonaise que je décide de ne pas doubler : ils avancent à un rythme correct et on arrive quasiment au sommet.
Grand bien m'en à fait parce que du coup j'ai profiter de leur rythme dans la descente en écoutant un des nombreux conseils de ma femme : sur les descentes suit des groupes !!!
Du coup on trottine tout du long et on arrive au ravitaillement du Col Chécrouit assez facilement.
Arrêt rapide et on repars tous ensemble direction Courmayeur et la seconde base de vie du parcours... et symbole de la mi-course.
Cette descente est terrible : très poussiéreuse et surtout très raide et pourvu d'énorme marches qui sollicite fortement les jambes et les genoux... d'ailleurs, le genoux commence à être douloureux ainsi que le tendon d'Achille droit.

A Courmayeur on récupère donc nos sac de mi-course acheminé par l'organisation.
L'occasion pour moi de me changer chaussettes, T-Shirt et polaire, de mettre des piles neuves dans les frontales, de remettre de la crème anti-frottement partout ou c'est nécessaire.
Je mange également un plat de pâtes tomates avant de repartir pour la suite.... encore et encore... et dire que je n'ai fait 'que' la moitié...

Courmayeur -> Champex

45.2 km - 2759 D+ - 2318 D-
CUMUL : 123 km - 7112 D+ - 6436 D-
C'est donc reparti pour le parcours de la CCC que j'ai fais en 2008.... rien que ça... faut avoir le moral dans cette balade quand même :)
La montée sur Bertone est assez difficilement passé, sûrement dû à mon arrêt prolongé à Courmayeur, mais je sais que le pire reste à venir : un passage en balcon de prêt de 10 km entre Bertone et Bonatti.
Ce passage me replonge dans les noirceurs de la démotivation extrême, je ne supporte pas ce genre de portion où il faut s'en cesse se motiver à trottiner pour finalement remarcher puis retrottiner, puis... sans fin.
Des heures trop longues à faire ce petit manège me refont penser à l'abandon... et la descente sur Arnuva me fini : mon mal de genoux est maintenant gênant en descente... tout pour me remonter le moral.
Une fois de plus, arrivé au ravitaillement, je décide d'abandonner... pour la seconde fois alors que ça ne m'étais jamais arrivé auparavant...
J'appelle ma femme pour l'en avertir, mais cette fois c'est vraiment certain : j'arrête les frais... seulement voilà, elle ne réponds pas...
Je veux quand même en parler à quelqu'un avant d'annoncer ma décision au PC de la course... j'appelle donc Manu (Rapace74)... juste pour qu'il me confirme que j'ai raison, ce qui est évident.
Je lui explique : je suis crevé, je perds du temps sur la barrière horaire et je n'ai pas la gniack d'aller au bout. J'attends qu'il me dise : oui dans cette état tu peux rendre ton dossard c'est normal !!!
Mais nan... il tiens un autre discours... du style : MAIIIISS NAAAANNN tu n'abandonnes pas, t'es fous ou quoi, tu vas maintenant faire le col ferret, il est super ce col... et tu as fini la Montagn'Hard alors tu fini cet UTMB !!! Si ça va pas, attends Françoise et finissez ensemble, mais NAN TU N'ABANDONNES PAS !!!"...
Oula... je m'attendais pas à ça moilimite me suis fait engueulé ;)
Bon, soit, je continu, sans attendre Françoise, parce que je sais que si j'attends je vais cogiter... et c'est pas bon de cogiter dans ses moments là...
Bref, c'est parti pour le col Ferret...
Nouveau coup de boost, le col passe tout seul, comme annoncé par Manu !!! Je le fais d'une traite malgré le vent, le brouillard et le froid assez saisissant sur la montée.

J'attaque donc la descente et passe en territoire Suisse.
Descente que j'aimerais faire assez vite de façon à profiter du jour qui s'amenuise petit à petit.
J'arrive à La Fouly juste avant la tombé de la nuit,
Je me ravitaille et poursuit ma descente jusqu'à Issert en marche rapide... longue descente de 17 km du col à Issert.
J'attaque ensuite la montée courte mais difficile sur Champex Lac ou je dois m'arrêter une fois pour me reposer un peu : je suis de nouveau très fatigué.

Champex est également une base de vie ou l'on peut manger et dormir.
De plus, Nico et Audrey m'y attendent... mais j'arrive vraiment très très fatigué, je n'aspire qu'à une chose : dormir un peu.
Je sais que la barrière horaire ici ferme à 3h du mat', je décide de quitter le ravito à 1h, soit avec 2h de marge.
Je dis donc à ma femme et mon frère que je vais vite manger un plat de pâte et dormir 20mn et que l'on se retrouve à 1h du matin à la sortie du ravito.
Je mange donc et profites d'une énorme nuit de 20 minutes... :)

Champex -> Chamonix

45.2 km - 2505 D+ - 2947 D-
CUMUL : 166 km - 9600 D+/-
En sortant du ravito, comme convenu, ma femme et Nico sont là et m'attendent.
On fais un bout de route ensemble ou je leur raconte mes heures précédentes.
Je les rassurent en disant qu'à partir de Champex je n'abandonnerait plus... il reste cependant 3 énormes difficultés à passer : Bovine, Catogne et surtout la tête aux vents.
Pour l'heure c'est Bovine et ses énormes cailloux.
L'an dernier, lors du CCC, j'avais adoré cette montée que j'avais littéralement avalé à coup de grande enjambée.
Cette année le départ de la montée est quelque peu différent, je suis encore super fatigué et bien que je soit encore assez facile musculairement, je suis dans l'incapacité de monter correctement : dès que j'essaye de forcer un peu, je suis attaqué par une violente envie de dormir, comme si le fait d'utiliser mes muscles me pompe trop d'énergie par rapport à ce que j'ai encore en réserve... Je suis tellement raid, que je reproduit ma sieste de la montagn'hard : je m'allonge par terre, à même le sol, sur les rochers de Bovine et programme mon réveil 5 minutes plus tard... c'est parti pour une micro sieste improvisée... micro sieste interrompue environ 5-6 fois par des traileurs inquiet qui me disent : "ça va ?", "T'as pas peur d'avoir froid ?", "Tu devrais repartir !!!", ...
Finalement, au bout des 5 minutes, mon réveil sonne et je me relève bien moins épuisé, ça va nettement mieux et j'arrive à rattraper un gars devant moi.
Il est aussi entrain de lutter contre le sommeil, on décide de finir la montée ensemble en parlant de tout et de rien, juste pour se tenir éveiller... et la technique est payante puisque l'on monte assez rapidement et on arrive au sommet assez facilement... mais le 'vrai' sommet est encore à quelques minutes le temps de suivre un sentier en faux plat qui nous semble interminable.
L'arrivée au ravitaillement sommaire du sommet est une vrai victoire pour moi, enfin j'ai fais une montée à un bon rythme et d'une traite... ça fais un bien fou au moral... du coup je ne m'attarde pas au ravitaillement et poursuit directement dans la descente.
La descente sur Trient est pleine de racine qui sorte du sol, un vrai cauchemar de nuit, un superbe endroit pour se prendre une belle gamelle :)
L'ayant testé l'an dernier, je fais particulièrement attention cette année et j'arrive au bout de cette descente relativement facilement... mais de nouveau complètement épuisé, au bord de l'endormissement.
Je retrouve de nouveau Nico et ma femme à ce ravitaillement, mais contrairement au autre ravitaillement, celui-ci propose un endroit sous tente ou peuvent se venir les accompagnants, du coup je prends un bol de bouillon-vermicelle et file le manger avec ma femme et mon frère... une nouvelle fois je décide de dormir 10 minutes avant de repartir pour la montée des Tseppes qui nous montera à Catogne... montée très raide mais techniquement assez basique. Ma femme fais donc de la place sur une table ou est stockée du ravitaillement et je m'allonge dessus, le tête sur les genoux de ma femme... je suis comme dans un petit paradis implanté comme par magie au milieu de l'enferMais voilà... 10 minutes plus tard je me fais réveillé par mon frère... c'est l'heure de repartir... encore

On fais une nouvelle fois un bout de route ensemble, puis je continu seul sur cette montée... le jour s'est levé pour la deuxième fois sur cette course :)
Je sens que la fatigue me lâche un peu, je peu donc me faire plaisir dans cette montée que j'avalerais tous seul, assez rapidement et surtout assez facilement et sans pause... ça fais vraiment du bien au moral après des heures d'incertitude et de fatigue.
La descente sur Vallorcine marque le retour sur le territoire français... enfin, la boucle est entrain de se boucler, ça fait du bien...
J'arrive à Vallorcine après une descente que j'aurais trouvé longue surtout sur la fin où de nouveau la fatigue m'envahit.

Je connais la suite... une montée cool au col des Montets suivit du purgatoire de l'UTMB : la montée terrible à la tête aux vents... montée où j'avais connu une défaillance terrible l'an dernier.
Je planifie une stratégie en arrivant au ravitaillement : je dis à ma femme et mon frère que je vais faire un ravitaillement express et vite poursuivre jusqu'au col des Montets.
Là je dormirais 10 minutes dans la voiture de mon frère avant d'attaquer la terrible montée un peu mieux reposé... j'espère que ça passera comme cela... on verra.

Je fais donc un ravitaillement express à Vallorcine et attaque directement le faux plat montant qui nous amènera au col des Montets.
C'est un chemin très facile, mais je suis épuisé de nouveau... et je dois m'arrêter quelques secondes à mi parcours pour fermer les yeux quelques secondes.
Je n'avance maintenant que avec la motivation de dormir 10 minutes dès le col atteint... c'est mon leitmotiv du moment... faut bien se raccrocher à quelque chose :)

L'arrivé au col est une vrai délivrance... mais surprise : pas de frangin ni de femme... aie... je me voit pas attaquer le purgatoire sans dormir un peu.
Je les appel et ils me disent qu'ils sont bien au col... et effectivement, je ne suis pas encore arrivé à destination... pffff c'est long...
J'y arrive enfin et les voit... ni une ni deux, je saute dans la voiture et leur demande de me réveiller dans 10 minutes.
Ce qui est pratique avec cette état de fatigue avancé, c'est qu'à peine je ferme les yeux, je dors quasi instantanément, de quoi profiter à fond de ses 10 minutes de bonheur à chaque fois.
Ma femme ouvre la porte de la voiture : il faut repartir... j'ai l'impression d'avoir dormi beaucoup, j'apprendrais après que ma femme m'a fait profiter de Morphée pendant 15 minutes jugeant mon état de fatigue trop avancé.

Allez c'est donc parti pour cette ultime montée de furieux... des marches que même mon mètres 84 à du mal à passer, et ça n'en fini pas, c'est un vrai chemin ludique au possible.
Je rattrape pas mal de concurrents et tombe sur un qui monte pas mal : je décide de le suivre... ça tiens sur 200 mètres de dénivelé mais il craque et doit s'arrêter... moi je continu seul et accélère le rythme : je veux en finir. J'avance encore et encore, me refusant le moindre arrêt qui me serait, je le sais, néfaste et entamerait mon entrain du moment.
J'arrive finalement au sommet et je suis super content de moi : cette année, je n'aurais pas subit cette montée, je l'aurais même franchement avalée :)

S'en suit la descente technique sur La Flégère que je fais en suivant un groupe de 2 qui descende pas trop mal.
A la Flégère une des bénévoles annonce : "ça y est, le dossard 2010 est là", je la regarde surpris et elle me dit que c'est une amie de Cédric et qu'il lui à dit de m'encouragerSuper sympa Cédric... sans parler du soutient SMS durant la totalité de la course !!!
A la Flégère un concurrent demande combien de temps il faut pour rallier Chamonix... un bénévole lui dit : 1h en courant, 2h en marchant...
2 heures !!! Ouahou nan c'est trop j'en ai plein les miches, faut en finir plus vite... allez je me lance un défi : j'ai fais un début de course pourri, je vais essayer une fin de course efficace...

Mais bon pour aller à Chamonix, il faut descendre 800 mètres de dénivelé sur 7 kilomètres de distance... et je suis un bien piètre descendeur d'autant plus que mon genoux gauche et mon tendon d'Achille droit sont maintenant complètement HS et bien douloureux à chaque foulée aussi minime soit elle... tout comme la voûte plantaire de mes 2 pieds qui doivent plus ressembler à un steak tartare qu'à une voûte plantaire.
Mais je suis tellement déçu de mon début de course que je me force à courir malgré la douleur, au moins que je fasse une fin acceptable... et ça paye, autant au début les douleurs sont assez forte, autant elle diminue au fur et à mesure, comme si elles se résignait :)
Et là c'est parti pour 7 kilomètres de folie furieux, je double et redouble, trois personnes par ci, 5 personnes par là, et ça continue comme ça jusqu'à Chamonix... au final c'est pile 100 personnes doublées sur cette portion descendante (d'après les pointage de l'organisation)... pas mal pour un mauvais descendeur :)

J'arrive maintenant à quelques minutes de Chamonix et appel ma femme pour lui annoncé mon arrivée imminente.
Elle m'annonce que Camille, ma fille, s'est endormie sur sa grand-mère et qu'elle ne sera pas là pour l'arrivée... ça me refroidit... finir l'UTMB sans Camille...
J'espère qu'elle la réveillera pour qu'on puisse faire cette arrivée ensemble.
J'arrive juste avant Chamonix où me rejoint mon père, ma femme et mon frère, ils courent avec moi dans les rue de Chamonix.
Puis on tombe sur ma soeur et mon neuveu Matys... je savais qu'ils seraient tous à l'arrivée, ils me l'avaient dit, je sais qu'il y à aussi Philou qui filmera l'arrivée, Charlène, mes beaux-parents, ma grand mère.
Je n'étais pas sûr de réussir à boucler ce tour, mais j'étais sûr que si j'y arriverais, je franchirait la ligne avec Camille dans une main et Matys dans l'autre... mais là voilà, il y a tout le monde sauf ma fille.
Je suis déçu... je prends quand même Matys par la main et fini cette course en le motivant à courir vite vite vite jusqu'à l'arche, ça l'a beaucoup amusé et impressionné de voir tous les spectateurs applaudir, secouer des cloches, féliciter, crier, ...
Quant à moi, bien sûr je suis content d'avoir fini cet UTMB et de l'avoir fait avec mon neuveu... mais Camille n'est pas là... c'est pas pareil.
Cette arrivée n'a pas la même saveur que celle de 2008 ou que celle de la montagn'hard... je suis déçu

Ma déception sera encore plus grande quand j'apprendrais plus tard que Camille était réveillée, que je suis passé juste à coté d'elle sans la voir alors qu'elle réclamait de courir avec moi et qu'elle m'appelait...
Résultat quand je là voit enfin, une fois l'arche franchie depuis un moment, elle boude, elle croit que je n'ai pas voulu courir avec elle...
Nan décidément cette arrivée était ratée et quand j'y pense maintenant j'en ai encore une boule dans la gorge....
C'est vraiment dommage parce qu'avec Matys et Camille, l'arrivée aurait été parfaite, vraiment parfaite...

L'après course


Voilà voilà, je suis donc finisher de l'UTMB en 43h50... classé 1006 ème sur les 2300 du départ... en grande partie grâce à ma femme.
Cet UTMB dont j'ai tant rêvé, je l'ai fait... mais je ne pense pas le refaire un jour... à moins que je ne travaille fortement mon coté coureur, parce que sur l'UTMB il faut savoir courir sinon certaines parties sont infinissables et plombe le moral.
J'explique rapidement à ma fille que je ne l'ai pas vu, mais que je suis triste de ne pas l'avoir vue... et elle me fait un gros câlin :)
On file ensuite tous ensemble manger un boût... une superbe pizza pour moi :)

Conclusion


En conclusion je pense que je peux facilement expliquer mon début de course médiocre par l'erreur que j'ai fait de choisir 2 très gros ultra cette année.
En effet, la montagn'hard à demandé par mal de sacrifice et surtout à pompé une quantité énorme de motivation pour en venir à bout... c'est sans doute cette motivation qu'il m'a manqué au départ...

Encore une fois, un immense merci à ma femme qui s'est même faite coatch sur la fin de saison... en se rendant compte que sans un gros entrainements et une grosse motivation, boucler ce genre de chose était difficile.
Elle m'a 'aider' à dégagé du temps pour mes sorties longues (superbe idée que ses vendredi pris en récupération au boulot), elle s'est privée coté alimentaire de tout ce qu'on aime (pizza, quiche, fromage, et compagnie) pour ne pas que je sois trop tenté, et surtout elle continu encore et toujours à me suivre sur mes différents trails.
Sans elle j'aurais abandonner c'est certain, mais elle à su trouver les mots juste pour me faire continuer encore et encore... bref une fois de plus : pas trop possible de faire tout ça sans sa comprehension et son aide au quotidien et en particulier lors de la course.

Encore une fois également, mon frangin... qui est venu avec ma femme sur tous les ravito depuis la mi-course alors que ça n'était pas prévu... simplement parce qu'il sentait que j'en avait besoin...

Un gros merci également à Manu (Rapace74) qui m'a également fait éviter un abandon certain à Arnuva... en gros il ne m'a pas laisser le choix : "Nan t'as fini la montagn'hard alors tu peux pas t'arrêter comme ça"Et visiblement il avait raison !!! Merci Manu !!!

Sur cette balade de quasiment 44 heures, j'ai également reçu des tonnes de SMS, tous plus sympa les uns que les autres : merci donc à Nath, Jessica, Florent, BicShow, Didier, Daniel, ma soeur, ...
Spécial mention à Cedric qui m'a arroser de SMS durant toutes les nuits et à JeFF qui m'a également énormément soutenu pendant ses 2 jours.

Bref, pour ma part cet UTMB c'était un vrai sport d'équipe :)

25 commentaires

Commentaire de vinzz posté le 02-09-2009 à 22:57:00

C'est un très beau récit de ta part et quelle émotion, ça donne vraiment envie ! Tu sembles avoir été au bout de l'enfer, cette lutte contre le sommeil et l'envie d'arrêter sont impressionnantes ! Il faut que tu la refasses, que cette fois tu ne rates pas Camille à l'arrivée ! En tout cas tu peux être fier ! Félicitations !!!!!!!!!!!!!

Commentaire de lulu posté le 02-09-2009 à 23:15:00

Un grand BRAVO !!
J'ai suivi un collègue (69ème) sur beaucoup de ravitos alors j'imagine ce que tu as vécu....

Ton CR est merveilleusement poigant.

Mais va bien falloir y retourner pour l'arrivée avec Camille.......!?

Commentaire de rapace74 posté le 02-09-2009 à 23:18:00

bravo cyril pour ta course , ravi d'avoir ete ta femme l'espace d'un instant!!!! surtout si cela a pu t'aider a finir
manu

Commentaire de eric74 posté le 03-09-2009 à 07:54:00

comme toujours Cyril un super récit et crois moi tu nous as fait une excellente saison

Commentaire de yayoun posté le 03-09-2009 à 07:56:00

Un grand bravo Tercan, une course très différente de l'année dernière mais que tu as bouclée

Commentaire de sarajevo posté le 03-09-2009 à 08:00:00

Quel récit !!! super perf et bravo a toi ...
a+
pierre

Commentaire de Oliv'BCA posté le 03-09-2009 à 09:08:00

Super Tercan,
j'avais bien vu à la Montagn'Hard que tu ne lachais rien, tu confirmes bien cette impression! Au plaisir de recourir ensemble.
Pour ma part au GRP j'ai été sur (dans) un petit (gros) nuage, CR à suivre bientôt :-)

Commentaire de Eric Kikour Roux posté le 03-09-2009 à 09:11:00

Félicitations Tercan,

Mon propre calvaire a débuté au pied de Bovine, à l'endroit même où le tien a semblé prendre fin ... excellente fin de parcours!

Le but était de boucler et tu l'as bien bouclé.
Bravo!

Eric

Commentaire de totote01 posté le 03-09-2009 à 10:17:00

Super récit et bravo pour ta course!
Montagn'hard plus UTMB chapeau...
A bientôt à l'Arrancabira!
totote

Commentaire de kkris posté le 03-09-2009 à 10:25:00

bravo à toi, et merci pour ton cr, très émouvant.
on'vit' cette course, et on ressent ce que tu as vécu.bravo!

Commentaire de Fimbur posté le 03-09-2009 à 10:53:00

Super récit, très poignant. Merci
Bravo pour avoir réussi l'exploit,

Maintenant récup
Fimbur

Commentaire de DROP posté le 03-09-2009 à 13:07:00

Un récit pleins d'émotions qui donne envie d'y etre. il ne faut pas rester sur une déception, alors le prochain avec ta fille...

bon repos

Commentaire de taz28 posté le 03-09-2009 à 13:45:00

Eh bien Tercan, quel récit et quel suspense !!

Tu as failli arrêter dès le départ pour finalement terminer cet UTMB avec panache !!
Petite Camille n'était pas là, mais elle doit être bien fière de son papa...tout comme madame Tercan doit être fière de son valeureux mari !!!

Merci pour ce joli récit presque épuisant au travers de tes lignes... :-))

Récupère bien de cette belle aventure.

Taz

Commentaire de frankek posté le 03-09-2009 à 13:46:00

bravo pour ton courage ! récupère bien...

Commentaire de Fibre posté le 03-09-2009 à 15:08:00

Bravo Tercan,

Super récit et super course!

Bonne récup.

Fibre

Commentaire de hagendaz posté le 03-09-2009 à 15:43:00

bravo
très sympa ton récit

Commentaire de Jaguar blanc posté le 03-09-2009 à 21:25:00

Bravo Tercan !

Félicitations pour ta course et ton mental qui est finalement bien meilleur que tu as pu le penser durant la course.
C'est vrai que ta saison a été bien chargée. C'en est d'autant plus méritoire de terminer cet ultra.

En tous cas, même si tu y racontes quelques souffrances, ton super récit a encore renforcé mon envie de me coller un jour à ce défi.

Et puis, vu que tu la remercies si bien, félicitations également à madame.
Eh oui ! c'est pas toujours rose pour elles de nous laisser cet espace de liberté, alors quand en plus elles savent nous encourager comme elle l'a fait pour toi, c'est vraiment top !

A+
Jaguar blanc

Commentaire de LtBlueb posté le 03-09-2009 à 21:32:00

Je me suis beaucoup reconnu dans ton récit Tercan

D'abord la gestion de l'entrainement et l'utilisation du moindre créneau dispo pour caser un entrainement sans déranger la famille

Un montée du col du bonhomme ou je m'étais également étonné de me sentir aussi las dès le début de course

Une arrivée en 43heures et quelques

L'émotion d'une arrivée grandiose qui efface des heures à grimacer

Un gabarit pas forcément avantagé par ce type de format

Bref chapeau à toi, et merci pour ces émotions partagées !!

Commentaire de shunga posté le 03-09-2009 à 22:02:00

bon récit. Donc je note entourage = importance numéro 1.
BRavo à toi et à ta femme aussi. Pas du être facile de te pousser à souffrir ;) A moins que... ^^

Commentaire de maï74 posté le 04-09-2009 à 13:51:00

Bravo Cyril, t'as travaillé ton moral ! Et bravo à ta chérie qui s'est privée de manger plein de bonnes choses rien que pour toi ! Bonne récup

Commentaire de eric41 posté le 04-09-2009 à 15:44:00

Merci Tercan pour ce CR et ènorme bravo pour ta course.
J'espère tenter l'aventure un jour.
Tu rempileras certainement,tu dois bien cela à Camille.
Eric

Commentaire de millénium posté le 06-09-2009 à 07:38:00

très très beau récit. Passionnant. Chapeau man !

Commentaire de chef_lolo posté le 07-09-2009 à 10:35:00

merci pour ton récit très poignant qui montre tout l'importance de l'entourage sur ce type de courses. Ta femme, ton frère, ta fille, toute ta famille à la fin c'est formidable. tout ça me conforte dans l'idée de suivre ta voie en faissant la CCC l'année prochaine et l'UTMB l'année suivante (mais sans la montagn'hard ;-))

Commentaire de agnès78 posté le 08-09-2009 à 14:43:00

bravo cyril... voilà qui vient récompenser comme il se doit un entraînement rondement mené depuis un an! quelle gniak!
Bonne récup' msieur
bises
agnès

Commentaire de Souris posté le 13-09-2009 à 18:04:00

Bravo Tercan pour cette course...

Ah je reconnais bien la Manu mais il avait bien raison de te pompoculthéraper à Arnuva car aprés une Montagn'hard, tu avais tout pour finir!!

Peut-être alors une 2ième participation un jour, pour un finish avec Camille ;-)

Merci pour ton récit!

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